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En épilation, la cible à détruire est le follicule pileux. La lumière est absorbée par la mélanine contenue dans le poil, qui agit comme un « intermédiaire » pour transmettre la chaleur dans le follicule.
Le poil connaît des périodes de croissance (phase anagène) et de chute (phase télogène) : la transition entre les deux périodes est caractérisée par une interruption de la prolifération cellulaire du bulbe et un élargissement de la partie terminale de la racine du poil, qui est ancrée aux parois du follicule. Cette phase intermédiaire est appelée « phase catagène ». Pendant la phase de croissance, certaines modifications surviennent au niveau de la papille dermique, où les cellules qui subissent une activité métabolique entrent dans une phase d’activité intense et où le follicule repousse à nouveau et forme ce segment plus petit, qui avait disparu en phase télogène. Durant la phase anagène, le follicule pileux est particulièrement riche en mélanine. L’absorption de l’énergie laser par le follicule pileux est efficace principalement durant cette phase. La lumière est transformée en énergie thermique, provoquant une destruction thermique des parties vitales du poil.
Chez les êtres humains, les phases des différents cycles de croissance pileuse ne sont pas synchronisées. Chaque poil se trouve dans une phase de croissance différente. Pendant une séance d’épilation, tous les poils sont touchés, sans qu’il soit possible de connaître la phase dans laquelle ils sont. Cela signifie que dans une certaine zone, il peut y avoir un pourcentage spécifique de poils qui réagit au traitement laser, principalement des poils en phase anagène.
Malheureusement ils ne représentent que 20 à 70 % des poils dans une zone donnée à un temps donné.
De ce fait, il est nécessaire d’effectuer plusieurs séances.
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Pour obtenir de bons résultats, il faut donc répéter les séances. En général on traite les patients toutes les 4 à 10 semaines en fonction des zones. Le nombre total de séances dépend de la couleur de la peau, de la zone traitée et du type de machine utilisée. En moyenne
le traitement d’attaque nécessite entre 4 et 7 séances.
Des séances d’entretien (plus espacées) peuvent être nécessaires surtout au niveau des zones hormono-dépendantes comme le visage ou chez l’homme. D’une manière générale, les résultats sont plus longs à obtenir et moins parfaits sur les zones hormono-dépendantes, surtout si les femmes présentent un excès d’hormones masculines (hyperandrogénie), qui n’est pas traité.
Les meilleurs candidats à l’épilation laser sont les patients à peau claire et poils foncés. Les poils blancs ne peuvent pas être traités (pas de cible mélanique), les poils blonds ou roux mais également les poils fins sont plus difficilement traitables car il y a moins de « cible » pour le rayon lumineux.
Les patients bronzés, métissés ou noirs sont plus difficiles à traiter. Dans ce cas, le rayon laser rencontre en premier la mélanine de la surface de leur peau avec un risque de croûtes et de dyschromies. Ils nécessitent l’utilisation de lasers spécifiques : laser Nd:YAG ou laser diode.
Puisque le coefficient d’absorption de la lumière de l’Alexandrite 755nm pour la mélanine est beaucoup plus élevé que celui du Nd:YAG 1 064nm, cela fait de l’Alexandrite le laser le plus efficace pour cette application.
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Contre-indications:
• Peau bronzée essentiellement
• La grossesse n’est pas en soi une contre–indication mais n’est pas le meilleur moment pour traiter (on attend le retour de couches avec une stabilisation hormonale)
• Les patients atteints de vitiligo doivent le signaler au médecin car ils risquent de développer un phénomène de Koebner (apparition de taches blanches définitives sur les zones traitées par laser).
Suites normales:
• Sensation de coup de soleil (quelques heures en général, au maximum 2 jours)
• Rougeurs et gonflements pendant 1 à 24 heures
• Petites croûtes.
Effets secondaires:
Possibles et sans conséquence à long terme :
• Croûtes et petites cloques
• Tâches brunes ou claires transitoires (quelques mois)
• Eczéma (allergies à la crème anesthésiante, au gel de contact ou aux débris pilaires eux-mêmes...) ou urticaire
• Petits troubles vasculaires sans gravité (livédo, ecchymoses, thrombose de
varicosités)
• Folliculite (inflammation du poil)
• L’hypertrichose paradoxale est l’apparition de poils fins sur la zone traitée par laser épilatoire ou en périphérie de la zone traitée. C’est un effet indésirable rare survenant le plus souvent au niveau du visage chez des patientes à peau foncée et avec une instabilité hormonale. Il est aléatoire, nécessite plus de séances (parfois 20).
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Beaucoup plus rares :
• Modification de la sudation
• Les cicatrices définitives peuvent exister mais sont exceptionnelles.
Modalités de traitement:
Le patient porte des lunettes de protection oculaire afin de prévenir tout risque oculaire lié à l’utilisation du laser. Un gel est appliqué sur la zone à traiter. La zone doit être propre et préalablement rasée (si possible 2 à 3 jours avant la séance pour que la peau ne soit pas irritée et que l’émergence des poils soit visualisable).
La pièce à main laser est placée au contact de la peau et émet l’impulsion lumineuse. Une sensation de picotement, de coup d’élastique ou de brûlure très brève est ressentie. L’effet recherché par le médecin est la formation de petites zones d’œdème ressemblant à des piqûres d’ortie autour des orifices pilaires. Le poil est carbonisé ou vaporisé selon le laser utilisé. Il tombe parfois dans les semaines qui suivent la séance. La rougeur et le gonflement obtenus sont les témoins de l’efficacité du traitement et disparaissent en quelques heures.
Rarement on peut observer des croûtes ou des cloques qui se résorbent rapidement avec un traitement adapté (pommade cicatrisante). Des taches brunes ou blanches peuvent également survenir mais tout rentre dans l’ordre en quelques
semaines ou mois (laisser passer un été).
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